avaient aussi été instituées en 1848, et même avant cette époque (Roville [Mathieu de Dombasle], Grignon [Bella], Grand-Jouan [Rieffel]). J rapide analyse que je viens de présenter de~ ’cunes de nos diverses écoles prouve, ce me semble, que l’État a beaucoup trop essayé d’intervenir dans l’enseignement. La loi de 1793 qui n’a été qu’à peine appliquée, la loi de 1833 qui renferme d’excellentes parties, voilà à peu près le bilan des bienfaits gouvernementaux. La plupart des antres mesures que le pouvoir a prises en fait d’enseignement montrent qu’il n’a jamais compris ses nécessites les plus impérieuses. La grande réforme à accomplir aujourd’hui, ce serait donc de détacher un pen l’Université du gouvernement, et de la regarder beaucoup moinscommeuuservicepub)ic,beaucoup plus comme une association d’hommes de lettres, de savants, de philosophes, d’historiens, s’administrant et se gouvernant euxmêmes. J’ai déjà eu l’occasion de remarquer que les programmes sortis des bureaux ministériels, les systèmes de pédagogie générale, enfantés dans le même milieu, étaient défectueux, mais qu heureusement dans la pratique ils étaient corrigés par l’initiative intelligente des professeurs. Cependant ces professeurs sont gênés par les règlements ; on n’aura des programmes tolérables et des méthodes d’enseignement progressives que le jour où l’Université se gouvernera elle-même par un conseil nommé par elle. Ceux qui ont parlé de la liberté de l’enseignement n’ont eu en vue jusqu ici que d’accorder aux professeurs non universitaires le droit d’enseigner. Ce serait assurément une excellente chose que de créer la liberté en dehors de l’Université mais ce serait une chose bien meilleure encore et surtout plus féconde en effets libéraux et démocratiques que de la créer au sein même de l’Université. L Université devrait être la collection de tous les hommmes ayant donné certaines garanties de capacité ou de tous les agrégés que les non-agrégés ou les moins capables se gouvernent et enseignent comme ils le jugent à propos, rien de mieux ; mais à fortiori il importe que les plus capables ou les agrégés ne soient plus soumis à des règlements élaborés dans les bureaux où la majorité des employés n’a certainemeat pas des grades très-élevés, et discutés dans un conseil où il y a plus de magistrats et de prêtres que de philosophes.
E~us~terminerons par quelques renseignem§~~St !Hstcatifs et statistiques, dont les
réil~~ions-~i~Bermettront de saisir la signincatiotfp~Ss~~j~ caractéristique. La France universitaire~een 17 ressorts appelés académies et donfT~siége est dans les villes suivantes Paris, AT~~lger, Besançon, Bordeaux, Caen, Chambé :lermont, Dijon, Douai, Grenoble, Lyon, M~Mellier, Nancy, Poitiers, Rennes et Toulonse~~ Chaque académie est administrée par~ recteur ; assisté d’un conseil académique et (fSs certain nombre d’inspecteurs.
Les recteurs sont nommés par le chef d~ l’État sur la proposition du ministre. Ils peuvent n’être pas agrégés, mais ils doivent avoir obtenu le grade de docteur dans une faculté. Leur traitement varie de 12 à 15,OOC fr. Les inspecteurs sont nommés par le ministre. Pour être inspecteur, il snmt d’être licencié ou de compter dix ans d’exercice dans l’enseignement public ou libre. On trouve généralement que l’on devrait exiger plus de garanties de capacité de ces fonctionnaires. Lent traitement varie de 3,500 à 6,000 fr. L’enseignement supérieur se compose en France de 6 facultés de théologie catholique, de 2 facultés de théologie protestante, de 8 facultés de droit, de 3 facultés de médecine (Paris, Monlpellicr, Nancy’), de 15 facuftés des sciences, de 15 facultés des lettres, de 3 écoles supérieures de pharmacie. U faut encore ajouter à ces établissements le Collège de France, le Muséum, 22 écoles préparatoires de médecine et de pharmacie, plus un certain nombre d’écoles littéraires et scientifiques établies à Angers, à Chambéry, à Moulins, à Nantes, à Rouen, etc.
Pour être professeur dans une faculté des lettres ou des sciences, il faut être âgé d’au moins trente ans, être docteur ès lettres ou ès sciences, et avoir fait pendant deux ans au moins, soit nn cours dans un établissement de l’État, soit un cours particulier autorisé. Les professeurs sont nommés par le chef de l’État sur la proposition du ministre. Les suppléances sont conférées par le ministre à des agrégés de faeufté ou à des docteurs.
Le traitement des professeurs de facultés est à Paris de 5,000 fr., dans les départements de 4,000 fr., mais ils ont de plus un droit d’examen dont le maximum est axé, pour Paris, à 5,000 fr.
Les professeurs des facultés de droit et de médecine ont (pour quel motif ? cela est dimcile à dire) un traitement beaucoup plus considérable que les professeurs des facultés des lettres et des sciences les professeurs des facultés de théologie sont les moins favorisés sous ce rapport.
L’enseignement secondaire est distribué par 75 lycées, dont 5 à Paris, 251 collèges communaux, dont 2 à Paris, et 1,081 établissements libres.
Les 75 lycées contiennent environ 24,00$ élèves, les eoiféges communaux 25,000, et les établissements libres 64,000.
Les lycées sont administrés par nn proviseur et par un censeur des études par une bizarre anomalie, il suffit d’être licencié pour avoir le premier et le plus important de ces deux postes pour avoir le second, il faut être agrégé. (Ce règlement n’est pas toujours observé rigoureusement.) Pour être professeur titulaire dans un lycée, il faut être agrégé des lycées. Mais un grand nombre ~e chaires et mêmes de chaires impertantes sont encore occupées par des charj~és .t
, On propose de créer âne facaM de médectnet Ly~o.