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1146 INSTRUCTION SUPÉR., 68-73. INSTRUCTION SUPÉR., 74-77. de service constatés dans les hôpitaux militaires, soit en qualité de chirurgien-élève, soit en qualité de chirurgien sous-aide, comptent pour l’obtention des seize inscriptions qui doivent être prises dans les Facultés de médecine. (0. i G m.ai 1841.) 68. Les docteurs en médecine peuvent exercer leur profession sur toute l’étendue du territoire. 69. Indépendamment du titre de docteur en médecine, les Facultés de médecine, concurremment avec les écoles préparatoires de médecine et de pharmacie, délivrent, depuis le décret du 22 août 1854, le titre d’officier de santé que conféraient autrefois les jurys médicaux.

. Les officiers de santé ne peuvent exercer la médecine que dans le département pour lequel ils ont été reçus ; néanmoins le ministre a le pouvoir de les autoriser il postuler un diplôme pour un autre département, avec dispense de subir les deux premiers examens probatoires.

La pratique des grandes opérations chirurgicales leur est interdite.

. Pour obtenir le diplôme d’officier de santé, il faut 1° avoir pris des inscriptions et suivi les cours pendant trois années dans une Faculté de médecine, ou pendant trois années et demie dans une école préparatoire ; 2° subir deux examens de fin d’année et trois examens de fin d’études devant une Faculté de médecine ou une école préparatoire sur les principales parties des sciences médicales, et faire une composition écrite sur une question tirée au sort. Le dernier examen ne peut être subi avant l’âge de vingt et un ans révolus. Ce diplôme n’est valable que pour le département pour lequel on a été reçu.

Pour être admis à suivre les cours d’une Faculté de médecine ou d’une école préparatoire, les aspirants au diplôme d’officier de santé doivent être âgés de dix-sept ans révolus et produire un certificat d’examen de grammaire. (D. 22 août et 28 oct. 1854 ; Arr. 23 dée. 1854, 2 aw« 1857 et 7 avril 1859.)

CHAP. V. ÉCOLES STJPÉBtEUBIS DE PHARMACIE. 72. La création des écoles supérieures de pharmacie remonte à la loi du 21 germinal an XI, qui en établit trois an siège des écoles de médecine, c’est-à-dire à Paris, Strasbourg’ et Montpellier. Elles ont reçu plusieurs organisations successives par l’arrêté du Gouvernement du 25 thermidor an XI, l’ordonnance du 27 septembre 1840 et le décret du 22 août 1854.

L’École de pharmacie de Paris est composée de huit professeurs titulaires. Les autres écoles ont cinq professeurs. Il y a de plus, dans chaque école, des agrégés nommés au concours, lesquels remplacent les professeurs en cas d’empêchement, participent aux examens et peuvent être autorisés à ouvrir des cours complémentaires. . L’enseignement, partagé en trois années, comprend pour la première année, la physique, la chimie et l’histoire naturelle médicale pour la seconde année, l’histoire naturelle médicale, la matière médicale et la pharmacie proprement dite ; pour la troisième année, la toxicologie. Les cours commencent au mois de novembre et sont terminés en juillet. Tous les six mois, les élèves sont tenus 1. L’École de Srasbourg a été transférée à Nancy par décret du octobre 1872.

de subir des examens destinés à constater qu’ils ont profité de l’enseignement oral. Un concours a lieu entre eux à la fin de l’année sur les différentes matières des cours. Ceux qui ont mérité les prix, obtiennent la remise de leurs frais d’études pour le temps qu’ils ont encore à passer dans l’école. 74. Les écoles supérieures de pharmacie confèrent le titre de pharmacien de première classe et le certificat d’aptitudeàla profession d’herboriste de première classe. Elles délivrent, en outre, mais seulement pour les départements compris dans leur ressort,lescertificatsd’aptitude pour les professions de pharmacien et d’herboriste de seconde classe. Les pharmaciens de première classe et les herboristes reçus par les écoles supérieures de pharmacie peuvent exercer leur profession dans toute l’étendue du territoire français.

. Les aspirants au titre de pharmacien de première classe doivent justifier de trois années d’études dans une école supérieure de pharmacie et de trois années de stage dans une officine. Il n est exigé qu’une seule année d’études dans une école supérieure de pharmacie des candidats qui ont pris dix inscriptions aux cours d’une école préparatoire de médecine et de pharmacie. Les aspirants au titre de pharmacien de première classe ne peuvent prendre la première inscription, soit dans les écoles supérieures, soit dans les écoles préparatoires de médecine et de pharmacie, que s’ils sont pourvus du grade de bachelier ès sciences physiques.

. Les aspirants au titre de pharmacien de seconde classe doivent justifier : 1° de trois années de stage«n pharmacie ; 2° de douze inscriptions dans une école supérieure de pharmacie ou dans une école préparatoire de médecine et de pharmacie. Les aspirants, comme les candidats au titre d’officier de santé, ne peuvent prendre leur première inscription avant l’âge de dix-sept ans révolus et sans justifier devant un jury spécial, composé de trois membres et formé par les soins du recteur de l’académie, des connaissances exigées dans la division de grammaire des lycées. (Arr. 23 dée. 1854.)

Les pharmaciens de deuxième classe ne peuvent exercer que dans les départements pour lesquels ils ont été reçus. Cependant, le ministre peut, comme aux officiers de santé, leur accorder la permission de postuler un nouveau diplôme, en ne subissant que le dernier examen probatoire.

CHAP. VI. ÉCOLES PRÉPAHATOmiS DE MÉDECINE ET ÉCOLES DE PLEIN EXERCICE/

. En dehors des écoles on Facultés de médecine établies par la loi du 11 1 floréal an X, il se forma, dès l’origine, des cours d’instruction médicale, et peu à peu des établissements inférieurs, dont l’objet était d’initier un certain nombre d’élèves aux premiers éléments de l’art de guérir. L’arrêté du Gouvernement du 20 prairial an XI a formellement reconnu cet enseignement préparatoire, institué dans les hôpitaux des principales villes en vertu de décrets spéciaux. En 1820, une ordonnance royale du 18 mai le fit rentrer sous le régime de l’Université. C’est à partir de cette époque que les écoles secondaires de médecine furent régulièrement constituées. Elles ont été