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CONCOURS D'ANIMAUX, 1-5

l’École d’artillerie {JD.it vend. an XI) à l’École de marine (0. 1er nov. 1830, 26 fév. 1831) ; à TÉcole des mines (0. 8 déc. 1816) ;

4o Pour l’admission à l’École des ponts et chaussées (D. 7 fruct. an XIII, art. 10 et 11) ;

5° Pour l’obtention de diverses bourses ;

6° Pour l’agrégation dans l’enseignement secondaire, et dans divers autres cas.

4. Les académies et les sociétés savantes ouvrent également des concours et décernent des prix, des médailles, des récompenses ; elles en font connaître les conditions en publiant le programme.

CONCOURS D’ANIMAUX. 1. Réunions agricoles dans lesquelles des primes et des médailles sont distribuées, soit par les sociétés et comices d’agriculture, soit par les départements, soit par le Gouvernement lui-même, aux propriétaires des animaux reconnus les meilleurs.

Les concours d’animaux, organisés par les soins du ministère del’agriculture et du commerce, ont seuls été réglementés d’une manière générale. Ils comprennent 1 ° les concours d’animaux de boucherie, et 2° les concours d’animaux reproducteurs, d’instruments et de produits agricoles.

2. Concours d’animaux de boucherie. En 1844, à Poissy, le mercredi de la semaine sainte, eut lieu le premier concours d’animaux de boucherie. À la classification des animaux, en raison de leur âge et de leur poids, admise pour ce premier essai, on substitua bientôt une classification plus complète, embrassant les principales races françaises et étrangères et leurs dérivés par les mères, tout en conservant la première place aux animaux de 4 ans, le but de l’institution des concours étant d’obtenir la précocité dans l’engraissement. Puis, en 1850, d’après les bases proposées par le conseil général de l’agriculture, du commerce et des manufactures, on divisa la France en six régions agricoles et, en ayant soin de réserver aux jeunes bœufs les primes les plus élevées, on admit à concourir ensemble les animaux de chaque circonscription régionale, qui réunit en général des races similaires, voisines ou mélangées.

Jusqu’en 1869, le ministère de l’agriculture et du commerce dirigea seul les concours régionaux d’animaux gras qui étaient établis à Lyon, Bordeaux, Nantes, Nîmes, Lille, Avignon, Saint-Quentin, Amiens, Cbâteauroux, Nevers, Bourges, Nancy et Metz, ainsi que le concours national fixé à Poissy d’abord, puis à Paris, au marché de la Villette.

Mais après 1869, le ministère a laissé exclusivement la direction de ces concours régionaux aux associations agricoles qui reçoivent, à cet effet, une subvention égale à la moitié au plus de la valeur des récompenseSj sous la condition que les programmes soient soumis à l’approbation de l’administration de l’agriculture et que la coopération des conseils généraux de la circonscription ou du conseil municipal de la ville siège du concours, soit préalablement acquise à la société dirigeante, lorsque celle-ci ne trouve pas, dans les cotisations de ses membres, les ressources nécessaires pour couvrir la portion des dépenses laissée à sa charge par la subvention ministérielle.

3. Quant au concours général de Paris, c’est toujours l’administration qoi le dirige et en fait tous les frais.

Dans ce concours, les animaux sont rangés en quatre classes la première comprend les animaux jeunes la seconde, les animaux répartis par race sans distinction d’âge ; la troisième, les femelles ; la quatrième, les animaux par bande. Trois prix d’honneur sont attribués, dans les première et seconde classes réunies, troisième et quatrième classes aux bêtes reconnues les plus parfaites de forme et d’engraissement. Les veaux, les moutons et les porcs sont l’objet de récompenses particulières. Enfin, l’administration admet en outre àce concours, qu’elle tient au Palais de l’Industrie (Paris), les volailles vivantes et mortes, les semences de céréales, lin, chanvre, houblon, pommes de terre, les fruits conservés, les fruits secs, les miels et cires, les légumes de primeurs, les fromages et les beurres. Les récompenses sont décernées aux propriétaires de ces animaux ou de ces substances d’après la décision de jurys spéciaux.

On reçoit aussi au concours de Paris des animaux reproducteurs ainsi que des instruments et des machines agricoles mais ils ne sont l’objet d’aucun jugement ni d’aucune récompense.

4. Concours d’animaux reproducteurs, d’instruments et de produits agricoles. Comme en Angleterre, les concours d’animaux de boucherie ont précédé de beaucoup les concours d’animaux reproducteurs. Pour la première fois seulement, en 1850, à Versailles, la France agricole tout entière a été conviée à une grande exhibition où des prix et des médailles étaient proposés aux éleveurs des meilleurs animaux mâles des espèces chevaline, bovine, ovine et porcine, aux fabricants ou aux propriétaires d’instruments, ustensiles et appareils destinés à l’agriculture, et à tous les exposants des produits de l’industrie rurale. Pour servir en quelque sorte d’épreuve préparatoire à ce concours général, dès 1851 l’administration établit d’autres concours dans les diverses régions qui se partagent la France agricole. Le nombre des régions, fixé d’abord à six, puis à huit, est actuellement de douze, comprenant chacune sept départements, sauf les deux circonscriptions du nord et du sud qui en renferment huit. Le siège du concours change chaque année, et après avoir été exposés dans la région, les animaux, instruments et produits peuvent être envoyés à l’exhibition générale qui, après avoir en lieu à Versailles pendant trois ans et à Orléans en 1853, a été fixée définitivement à Paris en 1854.

5. Les animaux mâles et femelles des espèces bovine, ovine et porcine sont admis dans les concours régionaux. Ils se divisent par classes et par catégories, d’après l’importance et le nombre des races élevées dans la circonscription. Ils doivent appartenir depuis trois mois au moins à des habitants de la région. Des prix spéciaux sont attribués aux animaux de basse-cour. Les serviteurs qui ont soigné les animaux primés reçoivent des primes en argent et des médailles. Pour les instruments, machines et appareils agricoles, de même que pour les produits, un certain nombre de médailles d’or, d’argent et debronze, sont mises à la disposition de chaque jury pour les distribuer entre les plus dignes d’être récompensés.