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PRÉFACE DE LA DEUXIÈME ÉDITION


Le Dictionnaire de l’Administration française, dont nous présentons aujourd’hui au public une nouvelle édition revue, corrigée, mise à jour et augmentée, s’est fait, nous osons le dire, une place honorable parmi les ouvrages traitant d’administration. Nous en avons la preuve dans les suffrages des hommes compétents que la presse a enregistrés, dans le grand nombre d’exemplaires qui en ont été vendus, dans la persistance de la vente, malgré les modifications successives subies par la législation. Notre Dictionnaire semblait conserver sa valeur entière, bien qu’une feuille après l’autre se trouvât anéantie par l’action du législateur.

Il ne nous appartient pas d’insister sur les qualités qui lui ont assuré un si constant succès, mais il nous est bien permis de dire que, pour cette nouvelle édition, nous avons fait tous nos efforts pour n’être ni moins clair, ni moins substantiel, ni moins exact que lors de la première publication du Dictionnaire. Vingt ans se sont écoulés depuis lors ; dans cette longue période, remplie pour nous d’un travail incessant, nous espérons avoir beaucoup appris et avoir été assez heureux pour ne rien oublier : nous nous flattons de pouvoir faire mieux aujourd’hui, d’éviter quelques défauts, de réaliser quelques desiderata.

Nous maintenons au Dictionnaire son caractère pratique, mais nous donnons par surcroît quelques éléments d’études théoriques. Ainsi, nous indiquons plus fréquemment les motifs des lois ou des décisions administratives, nous rappelons plus souvent la législation antérieure. Nous avons en outre entrepris de comparer l’administration française avec celle des principaux États civilisés, nous bornant à mentionner trois ou quatre pays lorsque les législations sont peu différentes, mais les passant en revue presque tous quand il s’agit de relever des particularités intéressantes. Ces comparaisons, nous en avons la conviction, ne seront pas sans rendre service à la chose publique ; elles profiteront aussi, nous l’espérons, à la science administrative, en permettant de mieux distinguer ce qui est essentiel de ce qui est contingent.

Nous devons aussi appeler l’attention sur un autre point nous avons voulu, dès la première édition du Dictionnaire, combiner les avantages de l’ordre alpha-