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IV

OÙ APPARAISSENT LES QUATRE CAVALIERS


Les jours qui suivirent, Jules et Argensola vécurent d’une vie enfiévrée par la rapidité avec laquelle se succédaient les événements. Chaque heure apportait une nouvelle, et ces nouvelles, presque toujours fausses, remuaient rudement l’opinion en sens contraires. Tantôt le péril de la guerre semblait conjuré ; tantôt le bruit courait que la mobilisation serait ordonnée dans quelques minutes. Un seul jour représentait les inquiétudes, les anxiétés, l’usure nerveuse d’une année ordinaire.

On apprit coup sur coup que l’Autriche déclarait la guerre à la Serbie ; que la Russie mobilisait une partie de son armée ; que l’Allemagne décrétait « l’état de menace de guerre » ; que les Austro-Hongrois, sans tenir compte des négociations en