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matériaux, c’est beaucoup de besogne et peu d’outils. Certes, avec un plan si monotone et des éléments si peu variés, il n’est pas facile d’enfanter des combinaisons différentes, qui suffisent à peupler l’infini. Le recours aux répétitions devient indispensable.

On prétend que la nature ne se répète jamais, et qu’il n’existe pas deux hommes, ni deux feuilles semblables. Cela est possible à la rigueur chez les hommes de notre terre, dont le chiffre total, assez restreint, est réparti entre plusieurs races. Mais il est, par milliers, des feuilles de chêne exactement pareilles, et des grains de sable, par milliards.

À coup sûr, les cent corps simples peuvent fournir un nombre effrayant de combinaisons stello-planétaires différentes. Les X et les Y se tireraient avec peine de ce calcul. En somme, ce nombre n’est pas même indéfini, il est fini. Il a une limite fixe. Une fois atteinte, défense d’aller plus loin. Cette limite devient celle de l’univers, qui, dès lors, n’est pas infini. Les corps célestes, malgré leur inénarrable multitude, n’occuperaient qu’un point dans l’espace. Est-ce admissible ? la matière est éternelle. On ne peut concevoir un seul instant où elle n’ait pas été constituée en globes réguliers, soumis aux lois de la gravitation, et ce privilège serait l’attribut de quelques ébauches perdues au milieu du vide ! Une masure dans l’infini ! C’est absurde. Nous posons en principe l’infinité de l’univers, conséquence de l’infinité de l’espace.

Or, la nature n’est pas tenue à l’impossible. L’uniformité de sa méthode, partout visible, dément l’hypothèse de créations infinies, exclusivement originales. Le chiffre en est borné de droit par le nombre très-fini des corps simples. Ce sont en quelque sorte des combinaisons-types, dont les répétitions sans fin remplissent l’étendue. Différentes, différen-