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à l’opinion que j’ai émise sur la question des rentes et sur celle de la mendicité. Je me serais fait un plaisir et un devoir d’y répondre, si je n’avais craint que cela ne m’entraînât trop loin ce n’est qu’en passant que j’ai mentionné ces deux questions, et elles sont assez importantes pour que j’y revienne plus tard et que je consacre à l’examen de chacune d’elles une séance spéciale. C’est alors que je répondrai à ceux qui ont bien voulu m’écrire. Je reviens à la question de la division du travail dont je vous ai entretenu dans la dernière séance.

La question de la division du travail, bien que fort simple en apparence, n’en est pas moins une des plus difficile que l’économie politique de nos jours ait à résoudre. En effet, comme son application est une des principales causes du développement industriel de notre époque, c’est à elle que se rapporte le plus grand nombre des complications auxquelles la prospérité récente de nos manufactures a donné naissance.

Adam Smith, vous le savez, est l’auteur de cette belle découverte, dont M. Say étendit plus tard les applications. C’est lui qui, le premier, en a prêché les avantages et étudié les inconvénients ; ou, en d’autres termes, qui en a fixé la théorie et la démonstration et qui est la cause première des services immenses que la division du travail a rendus aux entreprises de tout genre.

La division du travail n’est autre chose que la précaution prise de distribuer la besogne à chacun selon son aptitude. Ainsi, dans l’ordre intellec-