Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/263

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le poids des pièces, mais bien pour y ajouter tout ce que la prime aura perdu ?

Telle est cependant la position dans laquelle on se place en voulant établir officiellement un rapport exact entre l’or et l’argent ; comme ce rapport change tous les jours, il faudra que la loi change avec lui, à moins que le premier ne soit rendu obligatoire, ce qui est impossible ; de telle sorte que la loi deviendra inutile si elle change, et vexatoire si elle demeure immuable.

Je m’étonne que le gouvernement belge qui a conçu la pensée d’établir ainsi de nos jours, non pas un maximum, mais un prix fixe pour une marchandise comme la monnaie ; n’ait pas demandé en même temps aux chambres de fixer par un tarif le prix légal des autres marchandises, avec défense de vendre meilleur marché ou d’acheter plus cher. Cette prétention n’eût pas été plus exorbitante que celle qu’il élève à propos de la monnaie.

Ayant chiffré, dans ma neuvième leçon, la réduction dont le gouvernement belge menaçait les pièces d’or, à 13 % ou 1,3 %, le journal (l’Europe Industrielle,) qui donne de mes leçons l’analyse la plus complète, mais à la rédaction duquel je suis complètement étranger, imprima par erreur 10 pour cent.

C’est l’article de ce journal qui, reproduit par les journaux belges avec l’erreur que je viens de signaler, a soulevé la polémique dont j’ai à vous entretenir aujourd’hui.

Ayant trouvé en Belgique des économistes par-