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de cette circonstance pour ajouter quelques détails sur la caisse générale du commerce et de l’industrie qui tend à occuper parmi les instruments du crédit public, une place assez important, pour exciter tout votre intérêt.


BANQUES DE DÉPÔT.


Les banques du dépôt sont les plus anciennes, et avant d’arriver au mécanisme des banques d’escompte ou de circulation on a fait plus d’un essai. Indiquons d’abord leur position topographique ; car elles n’étaient ni possibles, ni nécessaires partout, et aussi n’est-ce que dans les grands centres d’affaires commerciales que nous les trouvons à Amsterdam, par exemple, à Gênes, à Hambourg, à Venise toutes villes qui étaient en possession d’un très grand commerce avec l’étranger, et le rendez-vous des négociants de tous les pays[1]. C’est le propre d’un pays d’affaires de voir affluer sur la place, des monnaies de toute espèce et de toute valeur. Le même fait se reproduisait à l’époque de la création des banques de dépot, et il se glissait sans cesse dans la circulation des

  1. La création des banques est de beaucoup postérieure à l’invention du papier-monnaie, qui a dû contribuer à en faire naître la première idée. M. Storch (économ. polit. IV.) dit que la papier-monnaie a été introduit en Chine vers la fin du treizième siècle, et qu’un voyageur russe lui a rapporté un assignat de ce pays. Il ajoute qu’en Turquie les collecteurs de certaines impositions délivrent des quittances aux contribuables qui les ont acquittés, et que ces papiers ont cours comme numéraire.
    (Note du R.)