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de francs, sacrifice considérable à ajouter à des charges déjà si lourdes, et qui a l’inconvénient de perpétuer les erreurs d’un mauvais système en en réparant les suites.

Les donations aux hospices qui se sont montées à 51,672,929 francs pour le temps écoulé entre 1814 et 1825, et à 23,397,534 francs aux bureaux de bienfaisance pendant la même période ; se composent en grande partie, d’immeubles. Supposons qu’il y en ait les deux tiers, et voyez quelle quantité de terres sont immobilisées et frappées de main-morte, combien de forces productives sont perdues par ce mauvais emploi d’un capital aussi considérable.

C’est en examinant cette question avec la logique des chiffres, qu’on a été conduit à désirer une autre organisation des ressources qui alimentent les dépenses des hospices ; à proposer, par exemple, de vendre toutes leurs propriétés et d’en convertir le prix en rentes 4 pour cent, qui ne coûteraient aucun frais d’entretien et doubleraient les revenus. Cette proposition fort simple et très convenable lorsqu’on la considère avec un parfait désintéressement, devient très-délicate par suite des préjugés qu’elle froisse, des anciennes habitudes qu’elle prétend changer. Les représentants de ces idées vieillies, en vertu desquelles tant de capitaux sont refusés à l’industrie parce qu’ils restent enfouis dans la terre qu’ils ne fécondent même pas se sont opposés à l’aliénation des biens des hospices et à leur conversion en rentes 4 pour cent, ils ont évoqué le souvenir d’une banqueroute d’É-