tranger, pour savoir ce qu’il est possible de faire dans notre pays tout en profitant des exemples que nous offre l’histoire financière des autres peuples, pour éviter les écueils dans lesquels ils sont tombés.
En France, Messieurs, contrairement au but que les banques sont appelées à remplir, contrairement à ce qui se passe ailleurs, dans les pays où le crédit a été étudié et où on sait s’en servir, en France donc, ces établissements, si utiles partout, excepté chez nous, n’accordent guère leur confiance, et ne rendent de services qu’à ceux qui pourraient s’en passer ; les conditions qu’elles imposent sont tellement rigoureuses que, le plus souvent, elles ne peuvent pas être remplies par les négociants, les industriels, les commerçants qui ont des besoins réels. Elles veulent bien ouvrir un crédit, escompter du papier, mais avec des garanties telles qu’il n’y a que des maisons très-solides qui soient en mesure de les fournir ; aussi ces banques sont-elles peu nombreuses, et un bien petit nombre de personnes dans les affaires ; sont-elles à même d’apprécier l’excellence de leur institution et la portée des services qu’elles pourraient rendre, si elles étaient mieux organisées.
C’est à Paris qu’est le siège de la principale
