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veau vers l’orient, et nos relations avec les côtes d’Afrique, de plus en plus française, la ramènent à son ancienne spécialité.

Marseille est aujourd’hui dans une crise de prospérité, qui enorgueillit ceux qui observent le développement de la fortune publique. Quelques chiffres vont faire passer dans vos esprits la certitude que j’ai acquise moi-même en parcourant les nombreux documents qui ont été publiés sur cette ville, qui compte au nombre de ses habitants plusieurs hommes de talent, pleins d’ardeur et de zèle pour recueillir tout ce qui peut être utile à la statistique et à l’histoire du commerce.

Je viens de vous indiquer le chiffre de ta population, et vous avez vu que la proportion avait double : les quartiers importants, ont reçu des embellissements considérables, à tel point que dans mon dernier voyage en 1818, j’ai eu de la peine à reconnaître le port de 1814 ; de nouveaux progrès ont été obtenus depuis cette époque, et l’on travaille à les augmenter encore. Marseille compte en ce moment onze mille maisons, et tes constructions ont doublé depuis dix ans. D’ailleurs il est à remarquer que le progrès a été plus considérable pendant les sept années qui se sont écoulées depuis la révolution the 2836, que pendant les quinze années de la restauration ; car on a calculé qu’elles se sont élevées de cent vingt ou cent quarante, à deux cent quatre vingt ou trois cents. Vous voyez donc que Marseille a eu tort de se montrer de mauvaise humeur en 1850.