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l’impôt a été en partie décidée par un projet de loi, présenté à la chambre par M. Duchatel, ministre des finances, qui s’est souvenu au pouvoir des principes qu’il défendait autrefois dans les journaux comme économiste. Toutes les craintes que nous avaient inspirées les projets de son prédécesseur sont aujourd’hui dissipées, et il serait impossible de désirer plus que le ministre ne propose aux chambres d’accorder. Aucun impôt n’est établi sur le sucre indigène ; le droit sur le sucre colonial est dégrevé de moitié ; la taxe sur les sucres étrangers est également réduite. Ainsi se trouvent conciliés suivant les principes, les différents intérêts dont nous avons précédemment étudié les prétentions et les droits. Le trésor a ainsi abandonné de bonne grâce ce que la force des choses lui aurait fait perdre un peu plus tard, et les consommateurs, c’est-à-dire tous les contribuables, toute la nation, sont appelés à profiter de cette habile et prévoyante générosité. Pourquoi faut-il que ma tâche ne se borne pas ici et qu’après les éloges il me reste encore des reproches à adresser à quelqu’un, mais c’est un devoir et je le remplirai.

La publication du nouveau projet de loi vient d’être de la part des colons et de l’industrie indigène l’objet d’attaques aussi déraisonnables qu’elles sont mal fondées. Tous deux ont grandi avec l’aide d’une forte protection ; ils en récla-


    M. le ministre des finances a présenté aux Chambres le projet de loi dont M. Blanqui parle ici.