à Paris. Voici les chiffres relatifs à cette production, en Angleterre et en France.
L’Angleterre produit 17 millions de tonnes. (une tonne vaut 1000 kilos, c’est-à-dire, 2,000 livres.) ; 50,000 hommes sont employés à cette extraction qui met en circulation un capital de 250 millions de francs.
La France produit 2 millions 500,000 tonnes. 18,000 hommes sont employés à cette extraction qui met en circulation 40 millions de francs.
Vous voyez sans peine l’énorme différence qu’il y a en faveur de l’industrie anglaise. La Belgique elle-même, dont le territoire est si borné, produit encore plus que la France ; on évalue la quantité de sa houille à 6 millions 200,000 tonnes.
Au reste, ces chiffres que j’emprunte à un rapport publié par ordre du parlement et au compte rendu par l’administration des mines, ne sont pas suffisants pour faire apprécier l’importance de la consommation française ; car l’Angleterre et la Belgique nous en fournissent d’après le tableau publié par l’administration des douanes de 750 à 800,000 tonnes par an. Cela n’est pas étonnant ; malgré notre richesse en combustible minéral, nous grattons à peine la terre, quand depuis des siècles l’Angleterre et la Belgique ont fait au fond de leurs mines des travaux gigantesques.
La production des États-Unis ne peut pas encore entrer en ligne de compte ; mais je ne serais pas étonné si dans quelques années non-seulement l’industrie américaine se suffisait à elle-