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brique des meubles, par exemple, à côté de celle des agraffes ou bien à côté de la fabrique des pianos, ou des éventails, ou des armes à feu. Le produit total des diverses industries parisiennes réunies est évalué à 500 millions ; et comme cette masse de valeurs est presque exclusivement produite dans les boutiques ou dans les chambres, il m’a été très difficile de trouver des renseignements statistiques exacts. Chargé par le gouvernement de faire un rapport sur l’industrie parisienne à propos de l’exposition de 1854, ce n’est qu’avec la plus grande peine que j’arriverai à découvrir quelques-uns des résultats que je cherche. Quel est, par exemple, le nombre des ouvriers employés avec tel outil ou telle branche de travail ? L’administration n’en sait rien, ni moi non plus !…

En effet, l’industrie parisienne n’étant pas comme celle d’Elbeuf ou de Mulhouse, cantonnée dans des ateliers dans lesquels le recensement est possible, le gouvernement qui semblerait avoir plus de moyens de recueillir des détails précis, se trouve lui-même sans documents, et ceux que M. Chabrol a publiés ne peuvent être considérés que comme l’essai d’un travail qui est encore à faire.

Je commence pour ainsi dire au hasard, en prenant le premier mot qui se présente sur mes notes. Toutefois et avant tout, constatons comme idée générale, que l’industrie parisienne se distingue par la perfection des produits, l’habileté et le goût des ouvriers ; car un ouvrier de Paris en vaut ordinairement deux de la province ou d’ailleurs,