satisfaire tous les intérêts lésés, de répondre à tous les besoins.
C’est surtout pour les laines de qualité inférieure qui se consomment par si grandes masses, que le tarif est beaucoup trop élevé.
Les tapis, par exemple, ne se font qu’avec des laines secondaires et communes qui valent moins, souvent, que la limite de 1 franc qu’on a maladroitement posée pour les déclarations de valeur. Les tapis sont cependant des objets nécessaires qui non-seulement embellissent nos demeures mais encore les échauffent et les assainissent ; dans l’état actuel et avec les prix tels que nous les font les droits de douanes, il faut avoir en France douze mille livres de rente pour pouvoir garnir convenablement un appartement de bons et chauds tapis. En Angleterre, en Amérique, au contraire, il est peu de maisons qui n’en soient pourvues depuis la porte de la rue jusqu’aux combles.
Ce que j’ai dit des tapis, dont à la rigueur on peut se passer, est également vrai des couvertures, qui sont indispensables, et qui coûtent de 20 à 80 francs chaque ; ce prix exagéré les met hors de la portée de quelques millions de nos concitoyens, qui sont obligés de s’en passer et de se couvrir avec des peaux brutes recouvertes de leur toison ; d’autres ne connaissent, jusqu’à leur a mort d’autres couvertures que quelques bottes de paille, heureux encore quand ils peuvent s’en procurer. Que d’individus à appeler aux jouissances de la consommation, quels besoins à satis-