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pour les tissus grossiers, et spécialement pour la chapellerie ordinaire. L’agneau blanc est réservé pour la fabrication des châles, des flanelles et autres articles de nouveauté. Il entre aussi dans la confection des draps et des casimirs ; pour quelques étoffes légères, on le mélange avec le coton. Les laines fines et étrangères qui arrivent en France sont celles d’Allemagne, d’Espagne et de Russie. Elles sont toutes employées concuremment avec nos mérinos et nos métisses ; elles sont en général douces et soyeuses ; quelques-unes mêmes sont trop molles. On distingue particulièrement celles de Saxe, de Moravie, de Hongrie, de Silésie, de Bohême, de Bavière, de Wurtemberget de Prusse. Celles de Saxe, dites électorales, sont les plus fines et les meilleures ; elles possèdent toutes les qualités nécessaires à la fabrication de la plus belle draperie. Les laines d’Espagne qui portent souvent les noms des Léonaises et des Ségoviennes, sont généralement fortes, nerveuses, quelquefois même trop dures. Quant aux laines de Russie, elles sont maigres et tendres.

Les laines communes étrangères comprennent les laines d’Afrique et des échelles du Levant ; qui nous arrivent par Marseille ; les laines Danoises ; les laines de Buénos-Aires, de Pologne et de plusieurs localités d’Allemagne.

Comme on ne possède pas encore toutes les connaissances désirables sur l’organisation et la nature de la laine, je me bornerai seulement à quelques renseignements sommaires. Le brin de la laine, vu au microscope, est un tube rempli