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servir à l’écoulement des eaux qu’elles rejettent dans les bassins. De tous côtés on voit le fer en barres, la tôle, l’acier, prendre mille formes différentes et se substituer de plus en plus au bois et à la pierre.

Des murs, des planchers, des plafonds, sont établis en fer et en fonte ainsi que le comble des bâtimens. Rien de plus beau et de plus curieux que les caves de Ste-Catherine ; presque toutes sont pavées avec de grandes et larges plaques de fonte dans lesquelles des rigoles sont pratiquées pour recevoir les liquides qui pourraient suinter des pièces qui les renferment, et les conduire dans des réservoirs.

Partout dans la ville, on voit la fonte servir à la conduite des eaux et du gaz ; avec le fer, l’architecture actuelle n’a rien à envier à celle du moyen âge ; quand elle le voudra elle sera aussi légère et aussi gracieuse ; comme elle, elle pourra offrir aux amateurs de sculptures, des arabesques gracieuses, des coupoles élancées, des flèches de dentelles qui laissent passer l’air en sifflant dans leurs mailles délicates. Déjà nos ingénieurs remplacent par des ponts suspendus à de minces fils de fer d’une solidité éprouvée, nos vieux ponts en bois et en pierre, si lourds et si disgracieux, que l’orage emporte au loin comme nous l’avons vu dans cent endroits, à Melun et à Paris même.

Quelle révolution dans l’art, et quel avenir pour l’industrie du fer lorsqu’elle : fournira par masse et à bas prix le fer et la fonte à nos mécaniciens, à nos architectes, à nos constructeurs