nuer les droits, sans qu’à cette dernière époque nous fussions plus avancés qu’à la première.
Dès lors l’administration, plus sage que les industriels, prévoyait les inconvénients d’une protection excessive : je lis en effet dans l’enquête :
Une protection trop élevée ne peut-elle pas déterminer la formation d’établissements qui, placés dans une position peu avantageuse, fabriqueraient nécessairement le fer à un prix trop élevé, et qui auraient besoin indéfiniment de cette protection ?
R. Cela s’est vu sans doute ; mais je crois que ce n’est plus à craindre. Chacun aujourd’hui est tellement averti de la nécessité de se placer dans une position où il puisse soutenir la concurrence, qu’on n’ira plus choisir de mauvais emplacements ».
Eh bien ! Messieurs, j’ai fait le relevé des établissements créés sous la foi des tarifs, et j’ai constaté que beaucoup étaient mal placés. Faut-il donc, je vous le demande, que le pays fasse les frais des écoles et de l’imprévoyance de ces gens inhabiles et paresseux qui disent : à quoi bon perfectionner nos moyens de fabrication ; à quoi bon réduire nos prix ; la consommation intérieure ne nous est-elle pas assurée, pour la plus forte partie du moins, par des lois protectrices et prohibitives de la concurrence étrangère ?
Voici un passage de l’interrogatoire du même déposant, qui a le mérite d’être piquant.
« D. Préférez vous donc l’inquiétude insépa-