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causé tant de gêne et de souffrance à tout le monde !

« D. À quelle époque, demandait-on à la même personne, pensez vous qu’on puisse espérer d’obtenir le fer en France, à des prix inférieurs à ceux que vous venez d’établir ?

R. Cela dépendra de la promptitude avec laquelle de nouveaux établissements se formeront dans des localités convenables, où la houille et le minerai se trouveront réunis. Je crois que la diminution que subiront les prix sera progressive, mais elle ne sera notable que dans dix ans.

D. Cependant vous nous avez dit que vous espériez bientôt produire le fer à 28 fr., ce qui vous permettrait, ce semble ; de le vendre à 32 ou 33 fr. Continuer de le vendre au prix actuel de 40 et 45 fr, ce serait faire un bénéfice exagéré à la faveur de l’insuffisance de la concurrence intérieure. Ne serait-il pas possible dès lors, d’appeler une certaine concurrence extérieure par quelque réduction du droit sur les fers ?

R. Veuillez remarquer que j’ai parlé de l’établissement du Creuzot, que je considère comme étant maintenant dans un cas d’exception, à cause des avantages de sa situation. Je crois qu’il aurait peu à souffrir d’une réduction modérée, telle par exemple que 5 fr. par o/o k. ; mais je crois que cette réduction serait funeste un grand nombre d’autres établissements ».

C’est celui qui avait annoncé de cette manière le sort de ses concurrents qui a succombé le pre-