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nerai à vous indiquer la classification genérale et usuelle. Après les charbons flambants, viennent les charbons aveugles, puis ceux qui sont tout à fait sourds et muets.

Quand on demande, chez nous à un marchand, de bon charbon pour le chauffage, il vend toujours de la gaillette de Mons qui brûle assez bien, mais qui donne une assez mauvaise odeur et pétille au feu. En Angleterre, on est sûr d’être servi suivant ses désirs et d’avoir la qualité dont on a besoin, parce que les marchands se donnent un peu plus de peine que chez nous. En général, vous le savez, c’est le propre de la civilisation d’organiser la division du travail et de classer les industries ; il y a en effet tel commerce qui n’occupe qu’un seul homme dans un village et qui exige le concours de plusieurs personnes dans une ville. Le même fait se reproduit pour la houille et en la classant en variétés : pour les machines, pour le foyer, pour les forgerons, etc., on fait à la fois une économie de temps et d’argent.

L’avenir d’une foule d’industries est attaché à la prospérité des mines de houille ; car ce combustible donne, outre de la chaleur, de la lumière, dont la consommation fait renchérir aujourd’hui l’huile et les graines oléagineuses. Le jour n’est pas loin peut-être où la houille sera moins intéressante pour le chauffage que pour l’éclairage ; car c’est vraiment un scandale de voir l’état honteux dans lequel nous sommes sous ce dernier rapport. Dans qua-