Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour le sucre, le café, le tabac et la pomme de terre. D’abord repoussé, parce qu’il était de mauvaise qualité et qu’on ne savait pas l’employer, son usage s’est répandu à mesure qu’on pénétrait plus avant dans les mines, et qu’on apprenait à distinguer ses différentes espèces ; car, pour le dire en passant, c’est une assez grande difficulté pour ceux qui emploient la houille, de démêler, à travers les 78 sortes dont j’ai vu les échantillons chez un courtier anglais, quelle espèce particulière convient mieux à tel emploi et telle autre à tel autre.

L’extraction de la houille se partage en trois grands centres producteurs ; celui du nord, celui du centre et celui du midi ; ils comprennent plusieurs bassins et occupent 33 départements. Entre ceux-ci, celui de la Loire est le plus favorisé ; il a 44 mines, l’Aveyron en a 28, le Gard 12, Saône et Loire 10, Nord 6.

Le nombre total des mines concédées est de 211, dont 54 ne sont pas exploitées. Ces dernières sont situées en partie dans le bassin du midi, qui en a fort peu en activité. Les mines des départements de l’Aude, du Var et de la Manche sont complètement inexploitées ; les bassins de la Somme et de la Seine n’ont pas de gîtes houillers ; il en est de même pour le tiers environ de nos départements.

Les houillères de France emploient
  15,915 ouvr.
    1,463 chev.
et
212 machines
réprésentant une force de
    4,853 chev.