fers et les fourrages de la Franche-Comté, dans le midi de la France, et en rapporte, mais avec de très-grands frais, les vins, les eaux-de-vie, les huiles, les sels de ces provinces, ainsi que des denrées coloniales et divers produits des manufactures du midi.
La canalisation du Rhône est impossible ; mais on peut construire un canal latéral sur la rive gauche, et mettre ainsi en relation continuelle les deux extrémités de la ligne : Lyon, St-Etienne et Tarare, villes de fabrique, avec Marseille, la ville de commerce et d’entrepôt.
Par le canal du Rhône au Rhin, le premier de ces deux fleuves a été mis en communication avec l’Alsace, la Lorraine, la Prusse rhénane et tous les états maritimes du nord. Il est également lié aux bassins de la Loire et de la Seine par les canaux du Centre, de Bourgogne, de Givors, et par le chemin de fer de St-Etienne, Andrézieux et Roanne ; par le canal des Étangs, de la Radelle et de Beaucaire avec la Provence et le Languedoc.
Malheureusement, Messieurs, la navigation sur ces différents canaux est lente, coûteuse, souvent interrompue par le régime irrégulier des cours d’eau qui les alimentent, ou par certains vices de construction : c’est ainsi que la houille, cette matière première, indispensable à toutes nos fabriques, coûte à Paris neuf fois plus que sur le carreau de la mine. Tous les produits du midi ont intérêt à venir par mer, au lieu de suivre les lignes navigables et les routes de l’intérieur.