laient à l’ouest, la Séverne, la Mersey et la Clyde, et de joindre les deux mers, celle du nord et celle d’Irlande, en évitant aux navires du commerce les dangers que présente la navigation de cette dernière.
Cependant, quelque évidents que fussent les avantages qui devaient résulter de la création de cette navigation artificielle dans le sens de la largeur du territoire, les Anglais se contentèrent, pour leur commerce, jusque vers le milieu du siècle dernier, de la navigation sur les cours naturels, les fleuves et les rivières. En 1755 seulement, ils songèrent à remédier aux inconvénients qu’elle présentait, en faisant construire un canal latéral à une rivière, la Sankey, qui débouche dans la Mersey. Mais ce n’était là encore qu’un essai timide, qui forçait toujours le commerce de suivre pour ses transports, toutes les sinuosités du cours de cette rivière, et l’entraînait ainsi dans des dépenses considérables, nécessitées par la longueur inutile du trajet. Ce ne fut qu’en 1760, que le duc de Bridgewater songea à imiter dans son pays, et pour faciliter l’exploitation de ses mines de Houille de Worseley près Manchester, l’exemple que nous avions donné au monde commercial depuis la fin du seizième siècle, par la construction du canal de Briare, en entreprenant lui aussi, d’établir un canal qui s’écartant des fleuves et des rivières, traverserait des vallées et des cours d’eau naturels.
Entrés, comme vous le voyez, assez tard dans cette voie, les Anglais y ont fait des progrès si ra-