dans le cœur de l’homme et la société recueille des fruits bien amers de son indifférence.
Sur 7,964 individus jugés pour crimes en 1834,
4,600 ne savaient ni lire ni écrire ;
Et 2,477 ne le savaient qu’imparfaitement.
7,077, ou la presque totalité, étaient donc illettrés !
Quelle triste éloquence dans ces chiffres, et quelle leçon pour nous ! Je me hâte d’ajouter qu’elle n’a pas été perdue tout entière ; de grandes améliorations ont été faites et l’un des heureux résultats de notre révolution a été la création de plus de 5,000 écoles communales ; mais combien il nous reste encore à faire avant d’avoir satisfait à tous les besoins, et étendu à toutes les classes les bienfaits de l’instruction.
Si nous nous arrêtons un instant à l’enseignement primaire, nous aurons à rechercher, relativement à la production, si cette immense quantité d’enfants abandonnés ne laisse pas chômer une grande partie de notre Capital moral. Pour un grand nombre nous savons ce qui leur arrive et quelle est leur incapacité de production, voyons ce que l’on fait pour les autres et si on leur enseigne ce dont ils ont besoin.
Si les trente mille écoles que nous possédons donnaient aux 2,400,000 enfants qui les fréquentent des connaissances d’une véritable utilité pratique, les résultats qu’on en retirerait seraient fort importants, et permettraient d’attendre la création de celles qui nous manquent encore ; malheureusement il n’en est point ainsi, et l’en-