des enfants de 10 à 12 ans, des jeunes filles qui gardent les barrières des routes, et jamais ou du moins fort rarement, il arrive qu’ils soient trompés dans le paiement de ce qui leur est dû. Chaque péage est préparé d’avance et placé dans un papier que le conducteur jette pour ainsi dire sans s’arrêter dans le tablier de la petite ouvreuse, et il en est de même à chaque barrière.
Des peines fort graves sont au reste établies contre ceux qui tenteraient de frauder les droits ; mais comme tant d’autres dispositions pénales de la législation anglaise, elles sont de fait tombées en désuétude, et leur sévérité même est un empêchement à leur application. Pour vous donner une idée de cette législation, je vous dirai les peines affectées à certains délits de voierie : le bris d’une barrière est puni de mort ; la fraude des droits, d’une amende de 250 fr.; et des injures, des grossièretés envers le gardien de la barrière quel qu’il soit, entraînent la prison.
De même que les fonctions obligatoires d’overseer sont une bonne chose en ce qu’elles forcent tout le monde à contribuer pour sa part à l’entretien des routes, celui-ci de sa bourse, cet autre de ses bras, celui-là de ses chevaux, de ses voitures, et ceux-cide leur intelligence, de leur savoir ; de même aussi les routes à barrière et les péages ont de grands avantages. Par ce moyen ce sont ceux qui profitent le plus de la bonté des routes et qui les détériorent plus vite qui supportent la plus forte part de l’entretien, qui paient la plus