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comme Deucalion et Pyrrha, qu’on improvisera des routes. Du reste, les préventions dont la corvée était environnée sont tombées ; on ne peut plus la confondre avec l’ancienne corvée : celle-ci était une redevance féodale imposée à une seule partie de la population, à la plus malheureuse, dans un intérêt qui lui était souvent étranger ; aujourd’hui, la prestation en nature est une charge commune à tous les habitants sans distinction et dans l’intérêt de chacun. Si tous ont le droit de se servir du chemin, si tous le parcourent et le détériorent, tous doivent le réparer et l’entretenir. La loi même en exempte les individus voisins de l’indigence. « À cette condition, dit M. Vatout, et combinée avec les centimes, la prestation sera juste ; devenue facultative, elle sera possible ; employée sous la direction d’agents spéciaux, et convertie en tâches, partout où cela sera jugé utile, elle cessera d’être illusoire et deviendra féconde en ressources pour les chemins. »

Pour l’emploi de la prestation, on n’a pas voulu faire de distinction entre les chemins communaux et les chemins vicinaux, l’autorité a presque toute latitude à cet égard.

Les centimes spéciaux facultatifs succèdent à ces premiers moyens ; ils sont régulièrement votés par les conseils compétents.

Pour les centimes communaux, on y a mis cette condition qu’ils doivent êtres votés par le conseil municipal et qu’ils ne doivent pas dépasser 5 cent., 3 pour les chemins vicinaux et à pour les chemins communaux. Ces derniers seront plus