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et Distractions Parisiennes

lever également de bonne heure, pour obéir aux lois de l’hygiène.

Ces messieurs ne s’en plaignent pas, naturellement. Ils y trouvent leur compte.

Et, de bonne heure, ils se mettent à la poursuite des tabliers blancs.

Ils sont tenaces, pleins d’entrain et battent les rues de Paris, les marchés, tous les quartiers où ils sont à même de trouver ce qu’ils désirent.

Plus encore que la véritable boniche, la professionnelle, déguisée en domestique, les connaît bien ces vieux messieurs qu’attire le tablier blanc.

Et c’est pourquoi, elle aussi, dès le matin, elle est prête à chasser ce gibier.

Elle va, son panier au bras, vive et légère, coquettement attifée.

Elle semble bien pressée et, pourtant, avec un peu d’attention, on remarque qu’elle doit avoir pris tout son temps nécessaire pour s’habiller. Ses cheveux sont bien coiffés, sa jupe bien mise et son corsage la moule joliment.

Un œil exercé distinguerait assez facilement la professionnelle parmi les bonnes auxquelles elle se mêle. Elle est trop soignée, trop pomponnée À cette heure matinale où les petites bonnes ont tant à faire.

Et si, par hasard, il pleut, voyez-la. Elle se retrousse hardiment pour laisser voir la fraîcheur coquette de ses dessous, sa jambe empri-