Page:Blanquefort - Maisons de plaisir et distractions parisiennes, 1909.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24
Maisons de Plaisir

a à accepter son offre, la petite femme lui fait comprendre qu’elle ne le connaît pas, qu’il veut peut-être la tromper. Elle lui laisse à entendre qu’elle ne marchera pas avant qu’il n’ait exécuté sa promesse de lui faire un cadeau.

Elle débite cela si gentiment, avec un petit air ingénu qui semble venir de son ignorance, que le monsieur ne peut pas se fâcher de cette méfiance.

Il accepte tout ce que veut cette ménagère affriolante.

Elle est si gentille, il en aura pour son argent et, pressé, il l’entraîne !



Et les marchés !

Voyez, parmi toutes ces femmes du peuple, pressées, affairées, ces petites dames élégantes qui tiennent toutes les allées d’un bout à l’autre, sans jamais rien acheter.

Femmes d’employés, d’ouvriers, en quête du monsieur généreux qui « fait » les marchés, les halles, à l’affût d’une bonne fortune.

Un coup de canif dans le contrat va leur permettre de s’offrir une robe, un chapeau, un objet