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iv

L’AMOUR AU CIMETIÈRE


Rendez-vous dans les églises et dans les cimetières parisiens. — Père-Lachaise et Cimetière Montmartre. — La petite veuve verse dix larmes sur la tombe de son défunt et laisse sécher les dix autres par le consolateur de bonne volonté.

On rencontre souvent, dans les églises parisiennes, de petites femmes de noir vêtues, qui, assises dans le coin le plus obscur du temple, paraissent attendre quelqu’un.

En effet, elles y attendent, soit le monsieur auquel elles y ont donné rendez-vous, soit un… calotin de bonne volonté.

Voici un petit tableau essentiellement parisien d’un de ces rendez-vous mystérieux :

« Dans l’ombre d’un pilier, derrière le maître. autel, une jeune femme, à la mise élégante, discrètement parfumée d’iris, est agenouillée, la tête enfoncée dans ses mains finement gantées.

« Elle prie ? Elle attend ? Elle espère ?

« Elle attend, non pas la venue du consolateur des âmes, elle espère, mais ce n’est pas en la misé-