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et Distractions Parisiennes

neur », il faut qu’elles s’emploient activement journellement ou nuitamment.

Elles vont, comme des bêtes de somme, n’espérant rien de la vie, n’escomptant pas des jours meilleurs.

C’est si rare qu’une des leurs sorte du rang dans lequel elle a pris place, qu’elles ne songent même pas à la possibilité d’améliorer leur sort, leur misérable existence.

Méprisées par tous, bousculées, battues par leurs souteneurs, elles ne trouvent qu’un peu de consolation à leur lamentable vie, qu’en s’enivrant lorsque, à la suite d’une bonne affaire, elle disposent de quelques sous.

L’ivresse leur procure de douces sensations et les laisse rêveuses pendant quelques heures.

La prostituée de bas étage, vit, soit dans une petite chambre qui sert à la fois de cuisine, de salle à manger et de chambre à coucher, soit dans un de ces infects hôtels meublés, vrais nids de filles et d’apaches et qui pullulent dans les quartiers populaires.

La chambre à coucher d’une « courtisane de grande marque » ; d’une femme galante appartenant à la première classe du demi-monde parisien, est un véritable sanctuaire.

C’est dans un décor luxueux que la grande hori-