Page:Blanquefort - Maisons de plaisir et distractions parisiennes, 1909.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136
Maisons de Plaisir

aimable et la sous-maîtresse qui, souvent, la remplaçait, adroite et à la coule.

Si les femmes étaient d’un chic extra-moderne chez Marie Lacroix, les hommes qui venaient là chercher un brin d’amour étaient, il est inutile peut-être de le dire, des richards recrutés dans toutes les classes de la haute société.

Et si nos demi-mondaines les plus en vue ont fréquenté la maison de Marie Lacroix, cette dernière aurait pu sans mentir citer aussi quelques noms de belles et distinguées mondaines qui ont passé chez elle, sinon quelques heures agréables, du moins très fructueuses.

Bien de nos jolies actrices sont venues chercher aussi chez Marie le remède d’une situation momentanément embarrassée.

Marie Lacroix aimait à aider les jolies femmes. En toute confiance, celles-ci pouvaient aller à elle ; elles étaient sûres d’être bien accueillies. Si c’étaient des débutantes, elle leur donnait des conseils sur la façon de se « faire » la figure, de se coiffer, de se présenter au salon, et, surtout, sur l’art de soigner ses dessous.

Au besoin, si la petite femme n’avait aucune ressource, elle la mettait en rapport avec sa couturière, avec tous ses propres fournisseurs. Elle répondait pour elle et retenait tant pour cent sur chaque affaire que faisait la jolie personne.

De temps à autre, si la petite femme exprimait