Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sonnelle, répondit Cécile de sa voix claire et franche, et sans avoir la prétention de l’ériger en avis. Je crois que j’aurais beaucoup de peine, me trouvant si près de mon oncle malade, à m’en retourner froidement à Paris sans être allée l’embrasser. Si vous m’objectez je ne sais quelle crainte de compromettre un héritage, j’ajoute que cette idée de l’argent, qui est appelée à glacer les impulsions naturelles du cœur, est une chose odieuse et qui me répugne.

— C’est parler, avec vos vingt ans, comme une petite fille qui n’entend rien aux choses de la vie, dit M. Langeron qui tapota, du revers de sa main, la joue de Cécile, animée par la vivacité de sa réponse.

— C’est parler comme les anges parleraient s’il en était parmi nous, dit Albert Develt avec un léger trémolo dans la voix, et une intention d’extase sur sa physionomie.