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nous n’avons plus osé solliciter de l’aller voir. Dans ses rares et courtes réponses, il ne nous y a jamais engagées… Vous savez maintenant, monsieur Develt, quels sont nos rapports avec notre vieux parent, et si vous faites des conjectures à son sujet dans les insomnies que vous prévoyez pour cette nuit, elles auront du moins une base. Mais pour nous résumer, je vous demanderai, à M. Langeron et à vous, s’il est bon d’expédier à Châlon-sur-Saône ce second télégramme qui était destiné à arrêter le voyage sollicité par le premier ?

Il y eut un léger débat sur ce point. M. Langeron opinait pour l’envoi du télégramme ; il conseillait même d’y joindre, sans économiser, le nombre de mots nécessaires à expliquer l’inopportunité, l’imprudence d’une apparition à Sennecey.

Albert Develt convenait de la sagesse de cet avis mais il connaissait le naturel vif de Charles et certifiait que son ami passerait outre.

Mme Maudhuy, indécise, flottait entre les deux opinions.

— Mademoiselle, dit enfin le jeune homme à Cécile qui avait jusque-là dessiné sur son album, sans laisser voir autrement que par quelques jeux de physionomie les impressions variées que lui avait faites le long récit de sa mère, mademoiselle, si vous nous disiez votre idée personnelle sur le sujet qui nous embarrasse, peut-être y trouverions-nous la solution que nous cherchons.

— Je ne puis donner que mon appréciation per-