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pleurez pas. Il s’agit de raisonner affaires. Oui, au point de vue matériel, sa mort a été une faillite à votre égard. Votre dot a été englobée dans les pertes qu’il a faites à Mâcon ; mais il vous en servait les revenus, et au delà, par ses appointements. Ses économies, le petit capital qu’il a su conserver, je ne le compte que pour ce qui a pu lui rester de sa fortune personnelle. Donc, mon frère, et, à son défaut, la famille Maudhuy que je représente vous doit les revenus de votre dot. Je vais passer chez mon notaire un acte qui vous les assurera, ma vie durant, et vous les toucherez par quartiers à Paris. Quand je ne serai plus de ce monde, on verra à combiner la chose autrement ; mais nous avons le temps de penser à cela. Ce qui importe, c’est d’arranger cette affaire du mieux possible quant au présent.

…… Bon ! vous voulez vous en défendre d’abord, puis me remercier. Inutile des deux côtés. Je ne suis pas un bienfaiteur, moi, je n’ai même aucun plaisir à débourser de l’argent que je ne dois pas, mais j’ai promis à Louis, voyez-vous, d’être juste à votre égard. L’affaire sera faite demain. Quant à votre fils, il a de la chance de s’appeler Maudhuy, et d’être peut-être le dernier de ce nom, car l’on ne sait qui vit ni qui meurt dans ces pays lointains d’Amérique.

« Voilà comment nous quittâmes Sennecey et depuis, bien que Cécile et moi nous ayons gardé l’habitude d’écrire de temps en temps à M. Maudhuy,