Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Et quoi donc, ma fille ?

— Vous ne vous souvenez pas, mère, que lorsque ce pauvre Charles cherchait le trésor qu’il espérait trouver ici, à force de fouiller, il a retourné le tiroir de ce meuble et me l’a apporté pour apprendre de moi ce que signifiait un rébus collé derrière. Ne possédant pas comme nous la série logique des rébus de mon oncle, il n’a pu comprendre ce que signifiait cette injonction du rébus collé au tiroir : « L’alphabet doit être pris à l’envers. » Elle s’applique au document caché derrière la photographie de mon oncle, que nous allons restituer dans son sens compréhensible.

Ce travail fut assez long ; mais il en ressortit les phrases suivantes que Cécile lut à haute voix :

« Ma chère Cécile, j’ai livré aux deux Maudhuy, à ton frère et à ton cousin, la part de mon patrimoine qui leur revenait. Je te laisse, à toi, toutes mes économies. Si tu épouses Carloman, j’ai assez causé avec lui pour ne pas avoir à te répéter ce que je lui ai dit, à savoir que je souhaite que les terres de notre famille ne passent pas à des étrangers. Si tu ne l’épouses pas, il s’est engagé à conserver cinq ans ces biens-fonds sans les vendre, et j’espère que d’ici à ce temps, tu seras en possession de ton legs et en mesure de lui acheter ses terres. Si tu n’y as pas de répugnance, reste dans le pays, mon enfant, sous le toit des Maudhuy, dont tu représentes mieux le type que ton frère et même que