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Paris, avait-il la moitié de ses feuillets arrachés.

Après s’être livré pendant huit jours sans succès à ce jeu de casse-tête chinois, Charles en était revenu à battre les murs, à piquer les dossiers des fauteuils avec de longues épingles d’acier, à chercher dans les meubles des tiroirs secrets. Ce fut au cours de cet exercice qu’il vint trouver Cécile en lui apportant un tiroir du meuble hollandais.

— Ah ! si j’étais sur la voie ! lui dit-il avec un accent âpre de convoitise. Ces petits dessins sur des bords de timbres-poste qui sont collés là derrière ce tiroir, c’est un rébus, n’est-ce pas ? Toi qui les devines si bien, que signifie ce grimoire ?

Cécile ne prit pas la peine de poser son ouvrage de crochet, elle jeta un regard indifférent sur le rébus et répondit en continuant de piquer ses points :

— Mon pauvre ami, tu ne seras pas plus avancé quand tu sauras que « l’alphabet doit être pris à rebours. » Voilà ce que signifie ce rébus, si rébus il y a. C’est plutôt une succession de dessins sans suite qui se sera collée là, car toute la phrase n’a pas de sens.

— Elle doit en avoir un et c’est peut-être la clé du mystère, dit Charles qui s’acharna à trouver un autre sens au rébus.

N’y parvenant pas, il tira tous les tiroirs du meuble ; et finit par le tourner entièrement pour examiner la face qui touchait le mur. Nulle part il ne trouva d’autres bords de timbres-poste illustrés.