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— Cet ordre me concerne et vous êtes chargé de me le communiquer !

Après cette question, Cécile n’osa plus regarder Julien. Elle se sentait rougir. Elle se détourna pour chercher Mme Trassey, mais celle-ci n’était pas entrée au musée avec eux.

— De vous le communiquer ?… Non. Ah ! je suis au supplice, dit Julien qui se prit le front dans sa main.

Il était si troublé que la jeune fille sentit peu à peu revenir sa présence d’esprit. Mais ce fut sans lever les yeux sur Julien qu’elle lui répondit :

— S’il en est temps encore, il faut obéir aux instructions de mon oncle ; mais puisqu’il ne vous a pas enjoint de me soumettre cette affaire, je vais prévenir mon cousin que mes parents doivent commencer à s’étonner de notre longue absence.

Reine Limet ne prolongea pas sa visite à Cécile aussi longtemps qu’elle l’aurait souhaité, parce qu’il était visible que Mme Maudhuy et son fils désiraient se retrouver en famille. Elle prit congé en promettant à son amie de revenir le lendemain.

Les commentaires sur l’événement du jour furent infinis. Cécile y gagna le loisir de penser à l’incident mystérieux de son tête-à-tête avec Julien. Elle craignait d’avoir compris ce qu’il n’avait pas osé dire ouvertement. Ah ! c’était trop tôt s’autoriser à une sanction que Cécile respectait, qu’elle aurait aimé à reconnaître, mais que rien ne prouvait. Son cousin Carloman n’avait-il déjà pas fait allu-