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XXII

Mme Trassey s’était dirigée vers la porte de la rue, mais Cécile rappela Julien et Carloman qui descendaient déjà les marches du perron.

— Nous ferions événement en passant par la rue, leur dit-elle, et je veux conduire Mme Trassey jusqu’à sa maison. Revenez, Messieurs, nous irons par le jardin.

— C’est inaugurer dignement votre entrée en possession de cette propriété, ma cousine, lui dit Carloman pendant qu’ils traversaient la terrasse.

Cécile regarda tristement la chambre mortuaire dont on avait laissé les fenêtres grandes ouvertes afin de l’aérer, et elle répondit :

— C’est vrai, la maison m’appartient… Je n’y pensais pas.

— Si vous nous supportez au petit logis, lui dit Mme Trassey, vous aurez en nous des voisins discrets et reconnaissants de vos bons procédés ; mais si l’obligation de nous garder dans votre clos vous était trop pesante, avouez-le moi tout de suite. Je n’abuserais pas du privilège que m’a concédé le