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tenez à vous en défaire dans un bref délai. De plus, j’oublie que vous serez toujours forcé d’en garder un lot, puisque votre legs est grevé d’une rente viagère de trois mille francs que vous devrez servir à Mme Maudhuy. Voilà où je ne comprends plus le défunt. Pourquoi ne pas attribuer plutôt à M. Charles qu’à vous l’obligation de servir cette rente ?

— Est-ce que ce testament vous semble manquer de lucidité, de régularité ? demanda Carloman. Je n’entends rien aux lois françaises et j’ignore si mon parrain a négligé telle ou telle formalité de forme ; mais, à juger d’après le simple bon sens, il a eu ses intentions en distribuant sa succession ainsi ; et je trouve peu respectueux envers sa mémoire un ergotage qui ne nous mènerait jamais à découvrir pourquoi il a donné ceci plutôt que cela à tel ou tel héritier.

— Vous prenez mon observation trop au sérieux, dit vivement M. Limet ; je parlais en qualité d’ami et non comme notaire. Si vous voulez mon avis d’officier ministériel, je conviens que ce testament est nettement rédigé, et qu’il n’offre aucune de ces obscurités qui prêtent matière à chicane. On peut donc discuter le testament, mais l’attaquer serait ardu. M. Maudhuy a tenu, jusques dans ce dernier acte de sa vie, à faire les choses d’une façon originale, voilà tout ; mais il s’entendait trop bien aux affaires pour laisser derrière lui un testament irrégulier… Mais, permettez que je regarde certain paragraphe, où j’ai cru trouver un oubli… Ah ! ah !