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félicitait de la trouver capable d’une impulsion généreuse.

Il est fort rare que la portée d’un testament soit comprise à première lecture, à moins qu’il n’attribue à un seul légataire la totalité des biens qu’il mentionne. Or, ce n’était pas le cas du testament de M. Maudhuy, et le notaire dut recommencer plusieurs fois, sur la demande des intéressés, la lecture de certains paragraphes.

— En résumé, dit-il enfin, après être entré dans de longues explications pour satisfaire aux questions de Charles, votre oncle vous attribue, à vous, la totalité de ses valeurs en papiers, représentées par divers récépissés de la Banque de France.

— Soit une somme de ?… demanda Charles.

M. Limet et lui se livrèrent à un travail approximatif et arrivèrent à un total de trois cent quatre vingt mille francs.

— Et la part de mon cousin ?

— Représente un capital plus important, mais fournit de moindres revenus, puisque M. Maudhuy lui a laissé ses terres de rapport. Somme toute, ces parts sont assez égales, bien que singulièrement attribuées.

— Qu’entendez-vous par là, monsieur ? demanda Carloman au notaire.

— J’aurais, répondit celui-ci, trouvé plus naturel qu’il vous eût laissé, à vous, monsieur, qui résidez si loin, des valeurs mobilières faciles à réaliser plutôt que des terres que vous vendrez à perte si vous