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Cette attitude ranima l’espoir de Charles qui le crut perplexe au sujet des générosités posthumes de son parrain.

Ce fut pour Charles un moment solennel que celui où le notaire, assis au salon devant une table de l’autre côté de laquelle avaient pris place tous les Maudhuy, lut un article des instructions sommaires décachetées par lui aussitôt après la mort de M. Maudhuy. Cet article annonçait qu’on trouverait le testament olographe du défunt dans le tiroir gauche du meuble hollandais. Le trousseau des menues clés que portait toujours sur lui l’ancien maître de la maison avait été remis à M. Limet deux jours auparavant par Charles, qui avait veillé aux moindres détails. L’enveloppe cachetée fut trouvée dans le tiroir désigné ; mais, au moment de l’ouvrir, le notaire dit :

— Nous ne sommes pas au complet. Est-ce que Mme Trassey et son fils n’ont pas été convoqués ?

Ce premier incident causa un retard. Charles soutenait que la présence de ces étrangers n’était pas nécessaire ; M. Limet trouvait que passer outre cette absence était un manque d’égards envers des personnes qui, après s’être dévouées de longues années aux intérêts de M. Maudhuy, avaient droit d’espérer une mention dans son testament. Le débat se prolongeait. Carloman le trancha, en allant de sa personne au petit logis inviter les Trassey à cette assemblée de famille. Là aussi il y eut des difficultés. Julien refusait de reparaître dans une