Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/27

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


III

— Ah ! tout est fini ! s’écria Mme Maudhuy quand ils furent rentrés au salon et qu’elle ne fut plus entourée que de sa fille et de ses convives. Tout est fini sans doute. Le pauvre homme sera mort sans pouvoir se reconnaître et c’est une fatalité contre nous, car la vue de Charles l’aurait attendri en faveur de parents qui ne l’ont pas importuné et qui ont su garder leur dignité dans le malheur.

Tout en se lamentant ainsi, elle ouvrit le télégramme et sa physionomie changea. Une rougeur subite monta à ses joues pâles ; sa bouche eut une contraction amère, et ses mains nerveuses froissèrent le papier bleu.

— Eh bien ? lui demanda M. Langeron, seul autorisé par son âge à la questionner.

Les deux jeunes gens attendaient, également anxieux, mais pour des motifs bien différents.

— Ce second télégramme est si étrange, dit enfin Mme Maudhuy, si injurieux envers notre sollicitude que M. Langeron serait seul à en comprendre la portée, si je vous le communiquais sans explication. Monsieur Develt, votre intimité avec mon fils est basée