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XVIII

Tout était resté en question après cette série d’explications orageuses où nul avis n’avait prévalu, et aucune trace de ces dissentiments intimes ne perça les jours suivants dans les rapports journaliers. Seulement, Mme Maudhuy profita des heures tardives où chacun était retiré chez soi pour ramener Cécile à une appréciation plus saine des choses.

D’abord, il était impossible de considérer autrement que comme un caprice le dédain subit qu’elle faisait d’un jeune homme dont elle avait agréé les soins sans répugnance, et manquer cette occasion d’être dotée, c’était décourager l’oncle Carloman de ses intentions généreuses qu’on ne retrouverait peut-être pas en lui dans une autre occasion.

Quant à ce projet de mariage avec le cousin de Chicago, c’était un radotage de vieillard qui ne valait pas même la peine d’être discuté. L’assentiment chaleureux de Carloman Maudhuy devait être une rouerie pour se faire bien venir de son oncle, et si sa lettre paraissait annoncer un prochain voyage en France, c’était pour leurrer le malade d’espoir. On