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mettre l’erreur contre laquelle vous protestez.

— Votre oncle serait servi à part, comme vous allez l’être, dit Mme Trassey, et quant à la cérémonie, elle aura lieu dès que vous le voudrez. Je vois nos invités qui arrivent par groupes.

Une heure après les deux jeunes filles et Julien Trassey quittaient à pied les Trafforts. Le programme de leur promenade comportait une visite aux trois hameaux de Gigny, un retour par la Saône au bois de Lancharres où Mme Trassey devait les rejoindre pour le déjeuner qui, d’après le vœu de Cécile, devait être servi sous la feuillée.

Cécile était quitte de la cérémonie du bouquet qui s’était faite en quelques minutes, avec cette rondeur bourguignonne dont la cordialité familière n’exclut pas la déférence. Délivrée de ce souci, elle ne songeait qu’à jouir de sa promenade et s’avançait par les chemins d’un pas alerte que Reine Limet avait peine à suivre. Julien marchait assez loin d’elles pour ne pas les gêner si elles voulaient échanger quelques-unes de ces réflexions de jeunes filles qui veulent le tête-à-tête, assez près cependant pour se mêler à leur entretien s’il y était autorisé.

Ce fut l’humeur de Reine contre cette tournée campagnarde qui valut à Cécile la connaissance des antiquités du pays. Julien s’était rapproché des deux jeunes filles pendant que Reine tournait en dérision l’éparpillement des hameaux de Gigny dans la plaine : Lampagny tout au midi, ombragé