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II

L’appartement qu’occupait la famille Maudhuy était haut perché, à un cinquième étage d’une des rues qui longent le square Montholon. L’inconvénient de la pénible montée d’escaliers était compensé, en partie du moins, pour Mme Maudhuy et Cécile, par la vue entière du square et par la large échappée du ciel dont elles jouissaient de leur terrasse.

Ce fut de là que Mme Maudhuy, sa fille et ses hôtes regardèrent s’éloigner la voiture qui emportait le voyageur vers la gare, après de brefs adieux. Pour la suivre des yeux aussi longtemps que possible, Cécile s’éloigna du groupe principal et alla jusqu’à l’extrémité du balcon, se penchant au-dessus de la balustrade en fer, afin d’apercevoir le fiacre qui s’engageait au petit trot dans la rue Papillon.

— Mademoiselle, vous ne craignez donc pas le vertige ? lui dit Albert Develt, qui s’empressa d’aller la rejoindre.

— Oh ! pas le moins du monde, fit-elle sans se tourner vers lui.