Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/199

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chomel, et cela, sans qu’il fût besoin de lui demander si son opinion s’était modifiée ; elle était pénétrée de respect pour la sagesse religieuse de cette instruction.

— Mais tout cela, lui dit son oncle, est un peu sérieux comme lecture d’agrément. Tu te plains de n’avoir rien à lire ici. Il me semble pourtant que tu reçois chaque semaine ton journal ; ce journal de modes que je vois là-bas sur le guéridon, Et à propos, à quoi sert à une jeune fille un journal de ce genre, si ce n’est à l’occuper de futilités et à la rendre coquette ?

— Pardon, mon oncle, c’est tout au contraire. Ces publications sont plus utiles aux jeunes filles pauvres comme moi qu’aux riches ; elles y apprennent à faire leurs vêtements, leur lingerie et cent rubriques d’économie domestique.

— Voyons cela, fit l’oncle Carloman.

Mais il ne fit que regarder les feuilles de patrons, les modèles de chapeaux et s’arrêta au bas de la dernière page devant une succession de dessins minuscules composant un rébus.

— Ah ! j’étais autrefois très habile à deviner les rébus, dit-il. M. de Glennes aimait ce petit jeu ; il en composait et s’amusait même parfois à m’écrire ses ordres tout en rébus, pour le plaisir de m’en faire chercher la signification. Est-ce que tu y es habile, toi ?

— Guère. J’attends presque toujours le numéro