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— Non, parce que cette maison doit rester aux Maudhuy. Si tout ce que vous possédez, mon cher oncle, peut être légué par vous à d’autres personnes que vos parents sans que nous ayions le droit de nous trouver lésés, cette maison seule, qui est le nid de la famille, appartient aux vôtres et doit leur rester, me semble-t-il.

— Ah ! ah ! de tout mon héritage, cette maison te paraît seule digne de n’être pas aliénée, vendue ?

— Ce sont des idées noires qui vous plissaient le front, mon cher oncle ? Chassez-les, je vous en prie ! Que ferais-je bien pour vous distraire ? Voulez-vous un peu de musique ?

— Non. Je retomberais dans ma poursuite de cette solution introuvable.

— Je vous proposerais volontiers une lecture ; mais après avoir fouillé toute la maison, je n’ai trouvé que ces deux gros volumes in-folio que j’ai feuilletés et dont quelques articles m’ont fait rire. Mais je crains que les bizarreries de ces recettes et les gravures grossières qui les accompagnent n’aient rien de neuf pour vous.

Cécile désignait à son oncle ce dictionnaire de Chomel dont le grand succès au siècle dernier a été consacré par plusieurs éditions successives. L’auteur de ce livre, d’une famille de médecins d’élite, élève, pour les arts agricoles, du célèbre La Quintinie, était un digne ecclésiastique, et joignait à ses fonctions d’économe du grand Hôpital de Lyon le