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— Il faut te hâter, lui dit sa mère, de préparer la valise de ton frère. Avec la permission de M. Langeron, j’irai l’aider tout à l’heure, vérifier si tu n’as rien oublié.

— Faites, faites, dit le vieil ami de la maison. Le temps presse ; Charles aura quelque peine à gagner la gare pour l’heure de l’express. Après l’avoir expédié, j’aurai quelques explications à vous demander sur cet événement, mais…

Le vieillard pencha la tête vers la porte de la salle à manger restée entr’ouverte, afin de voir si la jeune fille était encore à portée d’entendre ; mais Cécile était déjà affairée à l’autre bout de l’appartement. Quand M. Langeron se fut assuré de son tête-à-tête avec la maîtresse de la maison, il continua :

— Mais à condition que vous ne me trouverez pas indiscret de vous interroger sur vos affaires devant M. Albert Develt. L’occasion nous autorise à le mettre au courant de tout ce qui concerne votre famille, et, s’il est un prétendant possible à la main de Mlle Cécile, il vaut mieux qu’il connaisse votre situation de fortune, votre parenté, avant qu’aucune question délicate n’ait été soulevée entre vous. À cet effet, si vous le trouvez bon, madame, je vous questionnerai un peu plus qu’il ne serait besoin de la part d’un aussi ancien ami de votre mari et de votre maison que je suis.

— Ce sera une preuve d’intelligente amitié, répondit Mme Maudhuy. Je sais que Cécile plaît à