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plantations et de recommencer ses excursions d’autrefois dans la campagne si la santé de son oncle les lui permettait vers la fin du séjour de ses parents à Sennecey.

À sept heures et demie, l’express stoppa à Châlon-St-Côme. Mmes Maudhuy quittèrent leur wagon ; elles avaient à prendre l’omnibus pour aller attendre à la gare de Châlon-ville le train mnibus qui part pour Sennecey à 8 h. 6 minutes du soir. Ayant prévenu M. Maudhuy de ces détails elles espéraient trouver à la gare de Sennecey un camion quelconque propre à transporter leurs bagages jusqu’à la maison de l’oncle Carloman. Mais ce plan se trouva modifié.

Comme Cécile et sa mère s’acheminaient dans la cour de la gare vers l’omnibus, suivies d’un facteur qui traînait leurs malles sur sa brouette, un jeune homme vêtu de drap gris clair et qui se tenait, son chapeau de feutre à la main, près de la porte vitrée, s’approcha d’elles en leur disant :

— Mesdames Maudhuy, si je ne me trompe ?… M. Maudhuy m’envoie…

— Ah ! vous êtes au service de mon beau-frère ? répondit Mme Maudhuy étourdiment avant d’avoir regardé la personne qui l’interpellait ainsi : d’un geste aussi prompt, aussi irréfléchi que son exclamation, elle tendit à cet individu la valise un peu lourde qui lui chargeait la main.

— Madame, répondit le jeune homme sans ombre de dépit, mais avec un sourire qui montra sous sa